VACADA

Présenté par Iris Kaufmann, Alban de Tournadre et la compagnie l’Aubépine.
Dans le cadre du cycle "Battre la campagne"

Chaque année en Aubrac, c’est autour de la Saint Urbain (25 mai) qu’ont lieu les transhumances bovines pédestres, caractérisées notamment par l’emploi de cloches en tôles et en bronze qui vont faire résonner les vallées. Pendentifs sonores de la famille des idiophones, les cloches sont choisies et placées au cou des bêtes par leurs éleveurs, impliquant une recherche sonore personnelle que l’on pourrait rapprocher de la démarche de composition musicale. Compositeurs et interprètes parcourent ensuite le pays, l’habillant de leur mouvement, l’habitant de leurs tintements. Ils façonnent ainsi une culture commune de l’écoute et révèlent une expérience sensible des paysages.

Vacada est une pièce électroacoustique pour quatre haut-parleurs composée à partir d’enregistrements de transhumances de vaches sur l’Aubrac en 2022. Les sonnailles et cloches que portent les bêtes et qui marquent le territoire de leurs tintements sont le matériau sonore de la pièce. Elle s’organise en trois parties : les bêtes au pâturage, un éleveur et sa cloche et la marche du troupeau. Cette création est le produit d’une résidence de territoire accueillie par le PNR Aubrac, et fait partie du cycle FAISEURS DE PAYSAGES.

Iris Kaufmann est artiste sonore et ethnologue. Fondatrice de la compagnie FeM et co-directrice du ciné-concert DRALHAS, ciné-sonnailles et transhumance audiovisuelle, elle travaille depuis 2018 sur l’usage de ces pendentifs sonores dans l’agro-pastoralisme en Massif Central et leurs détournements dans la composition sonore et musicale. Ses recherches se déploient actuellement autour des notions de paysages sonores et d’empreintes, de la construction de communautés d’oreilles et du rôle des fonctions sensorielles dans la fabrique des pratiques culturelles.
https://www.fem-collectiu.com/

Artiste pluridisciplinaire formé aux arts plastiques, arts de la scène, arts sonores et techniques, diplômé de la FAIAR (2015), Alban de Tournadre déploie ses pièces dans des lieux non dédiés, principalement sur le secteur des arts de la rue et de l’espace public. Actuellement, son travail se concentre sur la création sonore en musiques électroniques et électroacoustiques, notamment par l’usage du synthétiseur modulaire, mais aussi par le biais de dispositifs acoustiques. Il explore le réel et ses potentialités poétiques, les perceptions, la fragilité du regard et de l’écoute.
http://www.vitessedechute.net/
https://www.laubepine.net/