The Ballad of Genesis and Lady Jaye
Un film de Marie Losier
Cycle "ORLAN : Sortir du cadre"
Auditorium
Entrée libre
The Ballad of Genesis and Lady Jaye, retrace l’histoire de l’artiste Genesis Breyer P-Orridge et de sa femme et partenaire artistique, Lady Jaye, qui par amour décidèrent de se fondre en une seule entité.
Artiste majeur de l’avant-garde new-yorkaise de ces 30 dernières années, considéré comme l’un des pères de la musique industrielle (Coum Transmission,Throbbing Gristle, Psychic TV), Genesis a défié les limites de l’art et de la biologie.
En 2000, Genesis et Lady Jaye démarrent une expérimentation corporelle inédite, extrême et subversive : devenir physiquement semblables, en ayant recours à la chirurgie plastique.
« L’idée n’est pas d’être jumeaux mais d’être deux parties d’un nouvel être, un être pandrogyne, (pandrogynous) qui s’appellerait « Genesis Breyer P-Orridge ».
« Créer le Pandrogyne », soit la tentative de déconstruction de deux identités individuelles via la création d’une troisième, elle, indivisible. Pendant sept ans Marie Losier a suivi la vie de Genesis et Lady Jaye.
Genesis Breyer P-Orridge, artiste, performer, musicien et écrivain est né-e Neil Andrew Megson, le 22 février 1950 à Manchester. À la fin des années 60 jusqu’au début des années 70 son travail de performer s’organise autour de la pornographie, la magie, les sciences occultes. Ses performances avec COUM Transmissions puis avec le groupe Throbbing Gristle sont controversées et font souvent scandale. Précurseur de la musique industrielle, il est le fondateur de groupes cultes à la croisée du rock et de la performance artistique, COUM Transmissions (1969-1976), Throbbing Gristle (1975-1981) et Psychic TV (depuis 1981). Il est un lien entre l’ère pré et post Punk. Consacré par les critiques et les historiens de l’art comme l’un des pères de la « musique industrielle », ses innovations ont contribué à l’évolution du Rock et de la musique électronique.
Lady Jaye (Jacqueline Breyer) est la seconde femme de Genesis Breyer P-Orridge. Jaye était elle-même une artiste performeuse. Née à New York en 1969, elle a reçu une éducation catholique dont elle gardera un grand intérêt pour l’imagerie religieuse. Femme de cœur, infirmière, musicienne et chanteuse, elle s’est aussi beaucoup occupée d’enfants atteints de maladies incurables ou de lourds handicaps.
La première du film a eu lieu au Festival du film de Berlin en février 2011, remportant le Teddy award et le prix Caligari. Récompensé par le Grand prix à Indielisboa, le prix Louis Marcorelles et le prix des bibliothèques (Cinéma du Réel); le film est sorti en France, au Canada, au Mexique, aux États Unis et en Allemagne.
Avec Genesis Breyer P-Orridge, Lady Jaye Breyer, P-Orridge Big Boy (Breyer P-Orridge)
Fiche technique :
Scénario/Réalisation/Image/Camera : Marie Losier
Mixage son et Composition : Bryin Dall
Montage image : Marie Losier- Assistant monteur : Marc Vives
Montage son : Marie Losier
Musique : Bryin Dall, PTV 3 and Edward O Dowd et Genesis Breyer P-Orridge
Producteurs : Martin Marquet, Marie Losier, Steve Holmgren
Marie Losier (née en France, 1972) a étudié la littérature à l’Université de Nanterre (DEA en littérature et poésie américaine) et aux Beaux-Arts à New York (MFA/Hunter College), avant de réaliser de nombreux portraits avant-gardistes, intimes, poétiques et ludiques de cinéastes, musiciens et compositeurs tels que Alan Vega, les frères Kuchar, Guy Maddin, Richard Foreman, Tony Conrad et Jackie Raynal.
Ses films sont présentés dans de prestigieux festivals (Cannes, Berlin, Rotterdam, IDFA, Tribeca / New York, CPH:DOX, Bafici / Argentine, Cinéma du Réel, Torino, etc.). Mais aussi dans des musées tels que la Tate Modern (Londres), le MoMA (NYC), le Centre Pompidou, ou encore la Cinémathèque Française (Paris) et le Whitney Museum (NYC).
The Ballad of Genesis and Lady Jaye est son premier long-métrage. En 2013/14, Marie Losier a obtenu les prestigieux DAAD Residency Award à Berlin et Guggenheim Award pour travailler sur son nouveau long métrage Cassandro the Exotico!, un portrait du célèbre catcheur mexicain, Saul Almendariz. Le film a été projeté en première mondiale lors du festival de Cannes (ACID) en mai 2018, il est sorti en salle en France en décembre 2018.
En 2018, le MoMA a présenté l’ensemble de son travail filmique lors d’une rétrospective et a fait l’acquisition de ses films pour sa collection permanente.
Marie Losier a également eu une exposition personnelle à la galerie d’art contemporain, le BBB à Toulouse lors du Printemps de Septembre en 2018.
Et Eric Mangion a été le commissaire d’une exposition avec Marie Losier et Pauline Curnier-Jardin à la fondation Ricard en 2019.
Cette même année, deux rétrospectives lors du Festival d’Automne au Jeu de Paume à Paris, et à la Cinémathèque d’Athènes ont salué son travail, et en 2022 c’est la Cinématek de Bruxelles.
Marie Losier prépare une exposition personnelle à la Galerie Solar/Vila Do Conde (Portugal) qui débutera au mois de juillet 2022.
Elle travaille actuellement sur 3 films: un portrait sur la chanteuse/performeuse, Peaches (Peaches Goes Bananas), un portrait sur le groupe musicale The Residents (Behind The Mask) et une comédie musicale, Sugar Bomb.
Elle est représentée par la galerie Anne Barrault, Paris.