Mezzanine Sud 2023
Prix des Amis des Abattoirs
Soutenu par les Amis des Abattoirs, ce prix marque l’engagement des Abattoirs, Musée - Frac Occitanie Toulouse, en faveur du développement de la création artistique contemporaine. Il met en avant le dynamisme de la jeune scène locale et récompense des artistes de moins de 35 ans en lien avec la région Occitanie.
Choisis par un jury, les lauréats bénéficient d’un espace d’exposition, d’un budget de production et d’honoraires. Aujourd’hui ce prix ne cesse de gagner en reconnaissance régionale et nationale, et sert de tremplin pour la plupart des artistes lauréats (acquisitions en collections publiques, nouveaux projets d’expositions, etc.).
Les lauréats 2023 sont :
- Margaux Fontaine
- Matthieu Haberard
- Rayan Yasmineh
Présentation de l'édition
Chaque nouvelle édition du prix Mezzanine Sud met en avant la diversité des langages artistiques et les énergies multiples de la jeune génération d’artistes.
Cette année encore les trois lauréats déploient des univers singuliers teintés d’influences diverses et insolites. Féminisme, écologie, artisanat, Moyen Âge, syncrétisme entre l'Orient et l'Occident inspirent leurs créations en s'appuyant sur des médiums tels que le dessin, l'assemblage, l'artisanat ou encore la peinture à l'huile. Les artistes s'approprient les cultures et les représentations pour porter un regard nouveau sur le monde qui les entoure. À travers l'art de l'assemblage, mêlant différentes époques, références et matières, chacun déploie une structure narrative dans laquelle s'incarne des identités plurielles.
Margaux Fontaine
Margaux Fontaine est une artiste pluridisciplinaire dont la pratique se situe du côté de l’image. Ses recherches témoignent de sa vision du monde d’un point de vue féministe et prônent la toute-puissance de la nature sur les sociétés contemporaines. Empruntant aux symboles de diverses cultures, elle associe les images au travers d’ une œuvre « créole » dans un collage d’idées à priori non associables pour recréer un monde idéalisé, non-genré, hors du temps. La figure de la sorcière est centrale dans ce travail comme symbole d’émancipation.
Matthieu Haberard
Nourri par l’univers de la marchandise et en particulier du jouet d’enfant, Matthieu Haberard cultive au fil de sa pratique sculpturale l’art du contrepied. À rebours de tout recours à des outils technologiques avancés, il célèbre le fait main et tel un artisan amateur, confectionne des objets composites, low-tech et souvent ridicules. Il adopte un certain retrait, ludique et critique, à l’égard de son époque, en puisant ses sources thématiques dans le Moyen Âge mystique et fantasmé mais également dans une théorisation de la Fantasy.
Rayan Yasmineh
Rayan Yasmineh s’approprie librement les codes de l’histoire de l’art, oscillant consciemment entre perpétuation des traditions et rupture des conventions. Dans ses portraits, il associe la culture du Moyen-Orient, les mythes et l’iconographie mésopotamienne aux identités occidentales contemporaines en introduisant des références anachroniques. Il explique : "L'expression de cette double iconographie dans mon travail est la manifestation d'une identité plurielle, arabe et européenne, qui rompt avec l'adversité supposée des concepts d'Orient et d'Occident". Ses peintures à l'huile réunissent une profusion de détails ornementaux et de couleurs chatoyantes avec une construction magistrale de lignes et de plans.
Avec le soutien des Amis des Abattoirs